Chaque année, le Retail’s Big Show, le salon du retail organisé par la National Retail Federation, prend le pouls des tendances et des innovations du secteur. La dernière édition, qui s’est déroulée à New York du 15 au 17 janvier 2023 et a accueilli 1200 exposants de 75 pays et plus de 35 000 participants, n’a pas dérogée à la règle.
Découvrez notre focus vu par « l’œil expert » de nos consultants, sur sept tendances et technologies marquantes de l’édition 2023 du Retail’s Big Show.
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L’intelligence artificielle au service du client
Si le chatbot ChatGPT conçu par la société américaine OpenAI fait couler actuellement beaucoup d’encre, d’autres services d’assistants en ligne ou disponibles depuis les smartphones des vendeurs en magasin ont déjà commencé à investir les services de la relation client. Ils interviennent au moment ou les détaillants doivent faire face à des défis tels que la pénurie de main-d’œuvre et la hausse des salaires et cherchent à transformer les expériences des clients et des employés.
L’application RetailAssist de Kore.ai qui s’appuie sur des modèles linguistiques de nouvelle génération comme GPT-3 en est un exemple. Elle est capable d’accompagner les clients pendant tout leur parcours en ligne et en boutique jusqu’aux modes de livraisons et d’assister les employés sur les talkies-walkies, des mobiles ou de se transformer en chatbot personnalisé sur le web. Crossing Minds utilise l’intelligence artificielle pour saisir en quelques secondes les envies de l’internaute, en analysant anonymement son parcours sur le Net et lui suggérer des articles semblables ou complémentaires.
Xenia Contactless Shopping permet pour sa part des achats et des paiements sans contact pilotés par l’IA. Les consommateurs utilisent une application ScanPayGo pour scanner et payer des articles de manière autonome, sans avoir à passer à la caisse et accèdent à des options de livraison personnalisables.
L’objectif final de ces nouveaux outils est fidéliser les clients et d’augmenter les taux de conversion. C’est devenu une évidence pour les marques et enseignes : les clients engagés dépensent plus.
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La « computer vision » investit les magasins
Les outils destinés à automatiser les process que ce soit pour les magasins ou les sites de e-commerce ont le vent en poupe. Les chariots connectés comme ceux de Hi-Cart, Veeve ou Newcastle, avec caisse et imprimante à bord, se multiplient, tout comme les offres des fournisseurs de magasins autonomes pour concurrencer ceux d’Amazon.
Dotés de logiciels de reconnaissance d’image, ils analysent les linéaires et les comportements des consommateurs. NCR, Microsoft, Fujitsu, HP, ou encore Sensormatic Solutions qui a présenté sa nouvelle technologie d’analyse de vision par ordinateur, sont sur les rangs. Google marie lui aussi numérique et physique avec une nouvelle solution de vérification des rayons utilisant Google Lens pour la reconnaissance des produits. L’outil aide à gérer les stocks, la logistique, le merchandising et à compenser les pénuries de main-d’œuvre, libérant les conseilleurs du magasin pour qu’ils se concentrent sur les clients. Le français Belive.ai installe quant à lui des caméras en hauteur pour vérifier en temps réel si les produits sont disponibles et étiquetés.
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Des solutions plus pointues pour identifier les ruptures
Les problèmes d’approvisionnement ont particulièrement touché les retailers et pour rester compétitives, les entreprises doivent avoir une connaissance complète et à jour de leurs stocks, les suivre avec précision en magasin et d’anticiper les besoins des clients. Aux technologies de plus en plus pointues de reconnaissance d’image, s’ajoutent les solutions d’étiquetages intelligents (comme ceux de SES Imagotag ou de Pricer) qui identifient les ruptures en rayon et évitent au personnel d’effectuer des changements de prix.
Pour Lowe’s qui utilise cette technologie cela s’est traduit par une réduction de 70 % de la quantité de papier gaspillé et par une économie de un million d’heures de travail par mois. Les solutions développées autour de la RFID pour les suivis des inventaires en magasin mais aussi la réception des marchandises en entrepôt continuent pour leur part de creuser leur sillon. Moins novatrices que les solutions plus récentes de reconnaissance d’images, elles sont surtout devenues moins onéreuse que par le passé.
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Les robots de livraisons prennent leur envol
Dans cette quête à l’automatisation, la logistique est en plein mutation avec l’arrivée des véhicules autonomes et des robots de livraison. Nuro fournit ainsi des flottes de véhicules capables de «naviguer dans les villes » contrairement aux petits robots de trottoir capables de remplacer des livraisons par coursier. La société de services a déjà signé ses partenariats avec Domino’s, Kroger, Chipotle et Uber Eats aux Etats Unis.
Walmart, qui a effectué environ 6 000 livraisons par drone jusqu’à présent, a annoncé étendre ces opérations à 37 hubs dans sept États et 26 municipalités différentes au cours de l’année 2023. En plus de répondre aux attentes de rapidité des consommateurs, le détaillant considère qu’ils offrent une alternative de traitement plus durable que les camions.
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L’omnicanal passe aussi par l’expérience produit
Sans surprise, le salon a fait la part belle aux ERP et aux solutions omnicanales apportant des expériences clients unifiées et fluides sur tous les canaux. « Les clients qui s’engagent sur plusieurs canaux dépensent cinq fois plus que s’ils n’achetaient que sur un seul canal », a déclaré Geoffroy van Raemdonck, le pdg de Neiman Marcus. Et lorsque les entreprises construisent cette démarche, elles doivent être attentives à leurs données, implémenter des PIM (Product Information Management) et des DAM (Digital Asset Management) et plateformes dans le cloud, pour diffuser les flux d’information en temps réel. Aujourd’hui, orchestrer, activer et optimiser l’ensemble du cycle de vie de l’information produit n’est plus une option pour déployer des stratégies omnicanales.
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Cap vers une supply chain responsable
Comment veiller à garder une chaîne d’approvisionnement réactive et agile pour gérer les imprévus, faire face à des menaces et perturbations, qu’il s’agisse de conflits géopolitiques, de pressions inflationnistes, d’événements météorologiques ou d’autres enjeux qui n’ont pas encore émergé ?
Toutes ces questions cruciales, au centre des débats, trouvent des réponses auprès de fournisseurs de solutions de bout en bout, allant de la conception des produits, en passant par le sourcing des matériaux, la production, la logistique et la gestion des produits en fin de vie. Les chaînes d’approvisionnement sont connectées, alimentées par l’IA, axées sur le client. Elles aident les détaillants à tenir leurs promesses, intègrent des critères de référence respectueux de l’environnement.
Les éditeurs de PLM à l’instar de PTC ou encore Centric Software ouvrent la voie au développement durable, facilitant la sélection des fournisseurs plus respectueux de l’environnement, apportant des indicateurs clé aux concepteurs de produits sur l’impact environnemental des matériaux qu’ils choisissent d’incorporer, le tout sans avoir à quitter leurs plateformes.
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L’esprit Web 3 se diffuse
Réalité virtuelle, réalité augmentée, 3D et jumeaux numériques ouvrent de nouvelles opportunités aux entreprises. Au programme : la création de magasins virtuels avec Byondxr, ou de jumeaux numériques imaginés à partir de photos pour essayer virtuellement des vêtements afin de les acheter avec BigThinx. Testée par Macy’s, l’application Fit Match génère un avatar grâce à des images captées avec un smartphone et aide les clients à trouver la bonne taille d’un vêtement depuis le catalogue d’une marque. Curie, une start-up de Seattle, utilise pour sa part l’intelligence artificielle pour modéliser en 3D les articles à vendre et générer des chaussures en quelques minutes. Autre innivation très remarqué par les visiteurs du salon : Arht Media transforme instantanément les individus en hologrammes interactifs.
Les innovations foisonnent faisant le bonheur des griffes de luxe qui les testent pour bientôt conquérir les prochains consommateurs de la génération Alpha. Pendant l’événement Anish Melwani, PDG pour l’Amérique du Nord de LVMH a rappelé le succès de la collection de bijoux NFT lancée par Tiffany et vendue en quelques minutes à 50.000 dollars l’unité. « Tiffany a dû innover dans son atelier pour fabriquer un bijou physique qui reflétait fidèlement l’image 8 bits pixelisée. Et c’est ce qui est passionnant », a-t-il déclaré.